Volume 48, no 2
Plongée dans la justice de proximité : Une entrevue avec Me David Searle
« Proximité » est un mot devenu la réalité dans la pratique de cet avocat. En effet, il me partage que : « Une des valeurs [du Centre de justice de proximité] c’est dans [le] titre, c’est la proximité – recevoir les gens dans l’état où ils se retrouvent et de faire du "empowerment". Donc, de prendre acte de leurs objectifs et pas de que l’on pense devrait être leurs objectifs et de les aider à cheminer dans ce sens-là. »
Danny Al-Mashhoor
29 octobre 2024
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Poème 1
Je me retrouve, seul, agonisant, tentant en vain d’atteindre mon cellulaire fracassé, d’appeler une ambulance, ou quelconque aide qui ne va jamais arriver.
N’est-ce pas une belle métaphore de la vie, cette fiction cérébrale.
En attendant, je prie pour adoucir cette existence brutale.
Anonyme
29 octobre 2024
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Le commerce du désemparement
Je voudrais aussi démystifier une chose portant sur les dealers, ce ne sont pas tous des « commerçants de la mort ». J’en connais plusieurs, pas tous se fournissent de la mafia, pas tous coupent leurs drogues, pas tous priorisent les profits au-dessus de la vie humaine. Prenez cela comme une anecdote, mais j’en connais même un qui, lorsque confronté par l’amie d’un acheteur, à arrêté de lui vendre de la MDMA, car celui-ci devenait addict au produit. Pourtant, tous sont généralement ciblés de la même manière par la police. J’ai l’impression qu’ils (les agents de la paix) ne font pas la distinction entre un dealer agissant seul, ne vendant que des psychédéliques, buzz et amphétamines (speed, MDMA/ecstasy, rarement de la coke), et ceux que je qualifierais « d’incorporés », rejoignant plusieurs personnes, plus dangereux, se sourçant à partir de la mafia, vendant de la coke et toutes sortes d’opioïdes (percs, oxy, dilaudid, …) souvent coupés.
Thomas Péladeau
29 octobre 2024
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La LIPR, Miller et nous : vers une Charte canadienne de l'immigration ?
Dans un rapport publié en mai dernier, intitulé « Mettons de l’ordre dans notre loi », l’Association Canadienne des Avocats en Immigration (ACAI) propose des modifications que le gouvernement fédéral en place devrait, selon elle, adopter le plus rapidement et complètement afin d’actualiser la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (LIPR). Divisé en trois sections, le rapport contient des recommandations d’abrogations, d’amendements et d’ajouts à la LIPR. Entre autres choses, ce rapport propose un ajout loin d’être dépourvu de sens : et si le Canada se dotait d’une Charte des droits des immigrants ?
Eugenie Godin, , VP Journal du Comité Droit de l’Immigration et des Réfugiés (CDIR)
29 octobre 2024
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Un pas en avant : la Relance communautaire
Comment s’attaquer aux enjeux majeurs de notre époque? Nous savons très bien que le changement climatique s’accélère, que les profits des entreprises multinationales explosent au détriment des salaires et que la démocratie est menacée de manière existentielle par un nombre croissant de régimes autoritaires. Pourtant, nous n’arrivons pas à nous réunir autour de la même table pour concevoir une stratégie pour notre futur. Comment expliquer cette impasse?
Kamil Kowalski
29 octobre 2024
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Qui sont les Métis de l'article 35(1) de la Loi constitutionnelle de 1982 ?
Lorsqu'une personne me demande ce que signifie pour moi être Métis, je fais souvent référence à ma famille pour définir mon identité culturelle. Je pense à ma grand-mère qui me fabriquait des petits habits traditionnels, au cercle de perlage avec mes cousines, à la fabrication d'un tambour traditionnel avec mes tantes et mes oncles, au rigodon qui est toujours au cœur de nos réunions familiales ainsi qu'à la récolte des baies et des plantes sur notre terrain familial. Les traditions peuvent varier d’un endroit à l’autre, d’une famille à une autre et évoluer au fil des années.
Bréanne Dondo - Membre de la Nation des Métis de la Rivière-Rouge du Manitoba
Porteuse des savoirs juridiques autochtones, Comité de Droit autochtone de l’Université de Montréal
29 octobre 2024
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L’heure est grave au Liban : le Canada doit tendre la main, et vite
Ce texte est un travail collectif amorcé le 24 septembre 2024, à la suite des premières attaques d’Israël contre le Liban. Le lendemain, après son écriture, près de 80 étudiant.es de domaines différents ont signé cette lettre. Elle a été ajustée pour mettre l’information nécessaire à jour; nous n'avons pas ajouté les noms des signataires puisqu’en faire le suivi était trop complexe logistiquement. Veuillez noter, finalement, que la demande faite à la fin de cet article a été partiellement remplie par le gouvernement canadien. Il n’en demeure pas moins que l’inaction d’Ottawa devrait être condamnée puisque les atrocités de la guerre que subissent actuellement les peuples du Proche-Orient ont trop duré.
Saf Hakawati, Étudiant au baccalauréat en droit, Université de Montréal
B.A. Science politique, Université McGill
Félix Goulet-Tinaoui, Candidat à la maîtrise en science politique, Université de Montréal
B.A. Science politique et philosophie, Université de Montréal
Alexandrine Beauvais Lamoureux, Candidate à la maîtrise en santé publique, Université de Montréal
B.A. Relations internationales et droit international, Université du Québec à Montréal
Tristan Bilodeau, Étudiant au baccalauréat en droit, Université de Montréal
B.A. Science politique et philosophie, Université de Montréal
29 octobre 2024
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Le suicide du pouvoir
« Je lui ai dit que je la reverrais. » Sebastián, 26 ans, avocat. « Je lui ai dit que nous nous reverrions. En liberté. Au Venezuela. »
Il s’exprime les sourcils froncés. Nous sommes le 3 juin 2020, un jeudi soir à la Guaira. Il a en main un billet d’avion Caracas-Panama-Orlando pour 9 heures du matin le lendemain.
« Ce sont les derniers mots que je lui ai dits. Mais nous ne nous sommes plus jamais revus »
Ancien collègue de la Faculté de droit de l'Université de Carabobo, Sebastián me raconte l'histoire de sa relation avec sa copine de la faculté pour la énième fois. La conversation a commencé par ce sujet, puis s'est orientée vers la pratique du droit au Venezuela. Pour une raison que j'ignore, j'ai convenu que les deux sujets étaient liés.
Ricardo A. Chacón
29 octobre 2024
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Hégémonie anglophone d’ici et d’ailleurs : derrière le paravent de l’anglais à Hong Kong
L’anglais est particulièrement présent et utilisé à Hong Kong et à Singapour, surtout comparés aux autres pays de l’Asie environnante. Ces deux endroits ont été des colonies britanniques, ce qui explique en partie l’omniprésence de l’anglais. Malgré cela, c’est le cantonais qui reste la langue principalement parlée à Hong Kong, apparaissant suite à l’immigration en masse des Chinois de la province de Canton. Ce n’est que lors de la Rétrocession de 1997 que Hong Kong a officiellement commencé à faire partie de la Chine en tant que région administrative spéciale. Avec ce statut, Hong Kong peut, entre autres, garder son cantonais, son système légal de common law, son libéralisme économique… Un livre d’histoire et des traités entre grandes puissances, c’est bien beau, mais qu’en est-il du point de vue des gens affectés ?
Angel Sun-Veilleux
29 octobre 2024
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Quand la réconciliation ne concilie pas
Pour la première fois, à l’hiver 2023, la Faculté de droit de l’Université de Montréal met en œuvre l’appel àl’action no23 du rapport de la Commission Viens, concept qui avait aussi été mentionné à l’appel à l’action no28 du rapport de la Commission de vérité et réconciliation. Ces rapports sont sans équivoque : les facultés de droit du pays doivent inclure des cours qui instruisent les futur.e.s juristes au sujet des traditions et coutumes juridiques autochtones, en abordant l’histoire et les cultures autochtones. De ces impératifs naît DRT 1011 — Droit des premiers peuples. Entre autres choses, le lien avec le territoire, les pensionnats autochtones, le droit de la famille et la protection de la jeunesse y sont abordés. Ce cours est une première parmi les universités francophones offrant une formation de premier cycle uniquement en droit civil au Québec.