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Samedi matin au Colloque

Auteur·e·s

Jérôme Coderre

Publié le :

2 avril 2022

La participation est étonnante pour des étudiants qui ont festoyé jusqu’aux petites heures du matin rue Crescent. Malgré tout, 8:45, un ou deux cafés dans le corps, on sent la frénésie d’un événement qui n’a jamais rien connu d’aussi grandiose.

Si l’homme assure que jamais le jeune avocat qu’il était ne pensait un jour être juge, encore moins à la Cour suprême, il saute aux yeux, en discutant avec lui quelques minutes au-devant de cette salle qui se remplit de plus en plus, que l’homme est parfaitement destiné à la profession qu’il occupe.

On comprend bien vite que l’événement n’est pas qu’un partyétudiant quand on voit la limousine du juge Jamal arriver. Je saute sur l’occasion d’aller lui parler. La limousine ne reflète en rien la personnalité, j’y trouve un homme sobre, posé, humble et content de me parler.


Le juge Jamal commence par me partager sa déception : il aurait aimé entendre son ami et ancien professeur Daniel Jutras. Un homme qu’il apprécie beaucoup, me dit-il.


Visiblement, le juge Jamal est familier avec ce genre d’événement. S’il n’a pas participé à un tel colloque alors qu’il était étudiant, il me confie participer à des événements chaque semaine depuis son entrée en poste, majoritairement en ligne.


Il se dit ravi de voir autant de personnes, surtout en période de pandémie. On sent tout le plaisir qu’a le juge Jamal à participer à un tel colloque, lui qui visiblement se plait bien depuis son entrée en poste.


Le juge Jamal me confie que sa plus grande adaptation depuis son arrivée au plus haut tribunal du pays est sans doute tout le détail que nécessitent les jugements. « À la Cour d’appel, on finit d’écrire, puis on publie. À la Cour suprême, c’est plus long (rires) ». Le juge me parle d’un français fort respectable, même s’il rédige rarement en français, me confie-t-il.


Il note aussi que la dynamique de travailler en permanence avec 8 collègues est assurément différente que de travailler avec seulement deux autres juges sur le banc de la Cour d’appel. S’il assure entretenir de bonnes relations avec ses collègues, il note quand même la complexité de s’entendre avec ses collègues, « tous de perspectives différentes ».


« À l’occasion, j’ai l’impression qu’un élément d’un jugement me semble être une évidence sur laquelle tous s’entendront, mais non! (rires) »


Avec toute l’humilité que l’homme incarne, on se doute bien que ce n’est pas lui qui rend la tâche difficile à ses collègues. Le juge Jamal est un homme visiblement brillant – titulaire d’un baccalauréat en économie à Toronto et d’une maîtrise en droit de Yale -, mais aussi tellement sympathique.


Si l’homme assure que jamais le jeune avocat qu’il était ne pensait un jour être juge, encore moins à la Cour suprême, il saute aux yeux, en discutant avec lui quelques minutes au-devant de cette salle qui se remplit de plus en plus, que l’homme est parfaitement destiné à la profession qu’il occupe.


Mot d’ouverture


C’est une Alex Yazbeck radieuse qui se présente au podium pour donner le ton à ce Colloque 2022 de la Fédération des étudiants en droit du Québec. Le plaisir est palpable : elle plus que n’importe qui sait à quel point l’organisation de ce colloque a été compliquée en raison de la COVID-19.


Devant plus de 200 personnes dans cette salle de l’hôtel Delta qui fourmille, le colloque débute sa par la lecture d’une reconnaissance territoriale, puis les remerciements d’usages. Les commanditaires sont nombreux, et les applaudissements nourris pour l’entrée en scène du Juge Jamal, présentée par Gaëlle Jacques.


Bon Colloque!

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