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Luttez. Résistez.

Auteur·e·s

Anonyme

Publié le :

14 février 2025

Oui, mais moi, je suis obligé, parce que je veux faire du droit des affaires et j’aime ça, le droit des affaires.

Nan, mais sérieux. T’as aimé l’autre page? Un petit mélange de slam et de poésie d’un truc que tu vis tous les jours. D’une réalité que tu préfères ignorer. Un texte sans verbe, si clair et si précis. Certains diront que c’est exagéré, qu’il faut faire la part des choses, que c’est une satire trop grossière pour valoir la peine d’être lue. En vérité, rien n’est exagéré. J’y ai cru moi aussi. Hélas! Je n’oublierai pas ce moment qui m’a frappé d’une tristesse absolue. Après avoir montré ces 24 lignes remplies de sens et de questions, la réponse d’un camarade fut celle-ci : « Oui, mais moi, je suis obligé, parce que je veux faire du droit des affaires et j’aime ça, le droit des affaires. » Là, j’ai compris. Le texte était donc vrai, cet étudiant de droit se perdait lui-même. Pourquoi se vouait-il à cet objectif? Il croyait que le droit des affaires allait le sauver? Ah le malheur dont il souffrira... si ce n’est pas déjà le cas. Sa réponse, pouvant être le résultat d’une barrière mentale. Un déni, au sens où, selon lui, la funeste réalité ne s’appliquait pas à lui, car, lui, il aimait ça, le droit des affaires. Que, lui, il pourrait aimer les grands cabinets. Que, lui, il s’épanouirait dans ce travail. En

résumant ses propos, nous pouvons les synthétiser de la sorte : « Je suis un fantôme, ou tout au plus, l’ombre d’un être humain. Je ne le sais pas encore, et ce, même si je le dis et même si je confirme que les gens autour de moi sont des fantômes. » Chers gens du droit, je ne blâme aucunement l’individu en question. Je ne fais qu’utiliser des termes provocateurs pour aller chercher le peu d’humanité qu’il reste en vous. Je pourrais décortiquer sa réponse, faire un raisonnement déductif, appliquer mon texte à son cas. On se rendrait compte, en fin de compte, qu’un humain reste un humain, avec des sentiments, une joie de vivre et désir d’être heureux qui, en choisissant l’option que ce collègue prétend être la bonne pour lui, ne résulterait qu’à un anéantissement, une destruction totale de sa personne. Ai-je besoin de vous expliquer ce raisonnement ? Je le crains bien. Mais mettre en écrit ma pensée qui se mêle dans tous les sens n’est pas, pour moi, chose facile. Certains font de la musique, d’autres de la peinture ou du dessin. Mais à l’écrit... roman, essai? Je ne sais quoi faire...


Voilà, c’est décidé. Un recueil de petits textes qui, ensemble, mis bout-à-bout, pourra mettre

en évidence le terrible danger auquel nous sommes confrontés.

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