Qu’est-ce donc vivre lorsque tout ne cesse de jaillir ?


Ballon de baudruche en résine
Enflait graduellement dans sa poitrine,
Cœur au bord des lèvres, il tangue
Sempiternelles questions au bout de la langue
Qu’est-ce donc aimer lorsque l’on ne sait que haïr?
Qu’est-ce donc vivre lorsque tout ne cesse de jaillir ?
Passionné par anévrisme, passion n’était qu’avarice
Parcimonie, si céder n’est que caprice
Bat à la chamade, métronome n’a su traduire
Éprise ou déteste, méprise ou respecte ?
Car vigueur n’a point d’ancrage,
Sourde et aveugle, ravage tout sur son passage.
Brasier doucement s’éteint
Éveil ; une fleur a éclos
Caresse sur le miroir sans tain
Souffle sur un cœur brisé trop tôt
Balayé, toi qui ternis ses pétales,
Épitaphe du prince à cheval,
Car bonheur commence par soi
S’aimer soi, trouver sa voie
Ne surgit qu’une mélodie. Non, plus poétique,
Incantation : récitation frénétique
Et tout entêtée qu’elle était,
Tintamarre retentissait :
Tant entendu, mais tant attendu
Elle fredonne, entends-tu ?