Éloge au parc
Auteur·e·s
Maxime Reny
Publié le :
29 novembre 2024
Mais ce qui meut mon cœur plus que toutes les fleurs
Qui me furent données, même en tableau flamand
Ô qu’est joli le vert du cadre populaire
Devant et dans lequel je m’émeus tel un peintre
Figé sur un plancher animé d’œuvres d’art!
Rappelant les pages d’un livre centenaire,
Le fou feuillage peint doré à son enceinte
Vibre comme celui d’un fond d’un Fragonard;
Aux pourpres nénuphars qu’exalterait Monet,
L’eau est aussi claire que des éclaboussures
D’aquarelle fraîche peintes en sfumato;
Les sentiers mollement tracés tel un Manet,
Semblables à un Seurat, rappelant ses figures,
Sont ainsi pointillés de vélos et vieillots;
Mais ce qui meut mon cœur plus que toutes les fleurs
Qui me furent données, même en tableau flamand
Qui a l’art d’aviver ma sensibilité,
C’est bien de voir des gens, tels des frères et sœurs
De tout lieu communié dans un bonheur brillant
Remplissant eux et moi de paix, sérénité.